Une chaîne de valeur raccourcie n’est pas forcément vertueuse
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On a tendance à penser qu’une chaîne de valeur raccourcie a un impact environnemental moins important qu’une chaîne de valeur éloignée du lieu de consommation. Or, c’est le mode de transport qui fait la différence et non pas tant la distance
Ainsi, un produit transporté par navire peut avoir un bilan carbone plus neutre qu’un produit transporté par camion, la logistique des flux maritimes étant extrêmement optimisée ; en outre, les porte-conteneurs se convertissent aujourd’hui au gaz naturel et aux énergies renouvelables.
En revanche, la différence peut être significative sur les conditions de production, de stockage et de conditionnement (conservation, emballage).
« Dans l’agro-alimentaire, le bilan carbone des tomates provenant d’Espagne est très faible en termes de transport mais il faut y intégrer le bilan écologique des pratiques agricoles qu’il y a derrière, et le bilan humain de cette chaîne de valeur »
Laura Giachero, Co-fondatrice de La Charrette
Il en résulte qu’une chaîne d’approvisionnement courte ne sera pas systématiquement vertueuse. C’est souvent l’innovation qui permettra d’entrer dans un process de production plus neutre au plan environnemental. La bonne nouvelle, c’est qu’un nombre croissant d’entreprises s’inscrivent dans ces démarches innovantes et permettent des relocalisations de développement compétitif.
