La production de logements sera extrêmement décevante en 2020. Tous les mécanismes de fiscalité incitative en faveur du logement, et de la construction en général, doivent être actionnés (PTZ, loi Pinel, TVA modulable).

A cet effet, la politique de mobilisation du foncier public doit être accentuée là où les besoins se font les plus pressants. L’outil peut être simplifié et le dispositif encore intensifié sur les zones tendues en matière de logement. Le décret « décote » de la loi ELAN offre désormais l’opportunité de monter des projets réellement mixtes, la part de logements n’étant plus essentielle mais seulement majoritaire.

En outre, la période actuelle révèle au grand jour l’écueil des délocalisations et de l’éviction toujours plus lointaine des activités industrielles et logistiques pourtant nécessaires au bon fonctionnement urbain. Si les relocalisations se jouent à une autre échelle, le maintien et le renouveau industriel sont à la main des territoires. Parmi eux, les Territoires labellisés d’industrie démontrent le nécessaire volontarisme politique pour accueillir ces activités productives comme celles de matériaux de construction et de recyclage dont l’acceptabilité citoyenne demeure délicate.

Le foncier urbain mutable a vocation à contribuer à l’amplification de la mixité des fonctions urbaines. Rapprocher l’offre de la demande, qu’il s’agisse d’emploi, d’espace, de services ou de produits est un élément de qualité de vie locale. Il s’agit également d’un ressort de l’attractivité économique régionale, laquelle a atteint un niveau record en 2019 et ne s’est pas démentie début 2020. Les projets d’investissement de nature plus industrielle gagnent du terrain démontrant la qualité et la globalité de l’écosystème francilien.