Tirer parti du coworking
Progression dans le chapitre
- Construire l’offre de coworking à l’échelle régionale à partir d’une stratégie de développement économique qui tienne compte des équilibres territoriaux existants et à venir. A l’échelle locale, elle doit être intégrée dans les stratégies de développement d’une offre commerciale « d’optimisation du quotidien » à proximité des gares et pôles d’échange.
- Inciter les collectivités à accompagner la création de nouveaux lieux de travail partagés avec un maillage complet du territoire francilien, notamment en zones rurales ou péri-urbaines, en concertation avec les entreprises.
On rappellera que le télétravail désigne de multiples formes de travail à distance qui dépassent le lieu de résidence. Il peut donc être réalisé dans des espaces dédiés de coworking, dans les locaux secondaires d’entreprise à proximité du domicile voire chez les clients…
Alternative au bureau traditionnel et au travail à domicile, les lieux de travail partagés présentent plusieurs atouts, notamment pour les TPE/PME en quête de flexibilité ou d’alternatives aux déplacements domicile-travail, ainsi que pour les actifs salariés et indépendants cherchant un espace de travail aménagé et mieux équipé leur permettant de travailler à proximité du domicile.
Ces espaces de coworking pourraient être à la fois un levier de limitation des trajets domicile-travail et un moteur de développement économique endogène pour les territoires. Ils peuvent en effet aussi jouer un rôle positif dans leur attractivité et diminuer la dépendance aux grands pôles urbains. En favorisant l’ancrage des habitants sur le territoire, ces espaces pourraient également bénéficier à l’économie locale via les commerces et les services de proximité.
Cependant, ils ont du mal à convaincre les salariés en emploi qui, pour le télétravail, gardent une préférence pour exercer leur activité à leur domicile :
Pour autant, le coworking s’est rapidement développé en région parisienne. L’Institut Paris Région a recensé 600 espaces de travail partagés en avril 2021 (contre 510 en février 2019). Ils se répartissent en 239 espaces de coworking , 292 bureaux mutualisés et 69 espaces de micro-working aménagés dans les gares.
Les pouvoirs publics accompagnent cette évolution et développement une politique volontariste. En 2017, la Région s’est fixée l’objectif ambitieux de disposer de 1 000 espaces partagés supplémentaires en 2021. Elle lance annuellement un appel à projets intitulé « Aide à la création de tiers-lieux » visant à encourager le développement d’une offre diversifiée s’inscrivant dans un objectif de réduction des inégalités d’accès entre Paris et sa banlieue. Le budget total varie entre 2 et 3 millions d’euros.
Si la CCI Paris Ile-de-France salue la volonté de la Région d’accorder la priorité aux projets de coworking en grande couronne et dans les zones politique de la ville, elle estime qu’il serait également pertinent de favoriser un maillage autour des futures gares du Grand Paris. En effet, dans ces quartiers, les espaces de travail pourraient attirer tant les riverains que les voyageurs pendulaires en quête d’une réduction des kilomètres parcourus. Certaines de ces gares, en fonction de l’importance des flux de voyageurs, pourraient également représenter de véritables opportunités économiques par l’offre de services et de commerces qui pourrait s’y développer.